Le logement échauffe la majorité municipale parisienne. «Jamais elle n'a été à ce point mise en danger par les Verts», affirmait hier un proche du maire, Bertrand Delanoë. Dans les couloirs de l'Hôtel de Ville, Christophe Caresche, député (PS) et adjoint au maire chargé de la sécurité, lançait à l'adresse des Verts : «Ce qui s'est passé est inadmissible, la confiance est rompue !»
Objet de cette colère, le comportement des Verts et, dans une moindre mesure, des communistes qui se sont livrés hier, lors de la séance du Conseil de Paris, à de la surenchère sur la question très sensible des logements insalubres. Au point de faire adopter des amendements grâce à l'UMP.
D'emblée, Bertrand Delanoë avait souligné que la Ville a consacré «152 millions d'euros en six ans à la réhabilitation» des taudis. «Depuis 2001, nous avons réussi à reloger 2 700 familles.» Le président du groupe UMP, Claude Goasguen, a répliqué par un inventaire des taudis ayant fait l'objet d'une réhabilitation. Selon lui, seulement «6 immeubles» seraient en chantier, «alors que la ville a recensé 1 000» bâtiments très dégradés.
Confusion. La lutte contre l'habitat insalubre bute sur la lenteur des procédures d'expropriation comme sur le relogement des familles sans-papiers, non éligibles à l'attribution d'un logement HLM. Les Verts le savent puisque l'un des leurs, René Dutrey, préside la Siemp (1), qui s'est vu confier le traitement des 423 bâtiments les plus dégradés. Mais l'exécutif municipal avait beau avoir