Une équipe d'islamistes radicaux suspectée de vouloir commettre des actions violentes en France a été démantelée hier matin devant les caméras de télévision avec l'appui des policiers cagoulés du Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) et d'un camion équipé contre les risques nucléaires, radiologiques, bactériologiques et chimiques (NRBC). Les policiers ont retrouvé à la tête de ce groupe Safé Bourada, 35 ans, un activiste algérien déjà condamné pour son soutien aux poseurs de bombes de 1995 qui «paraissait reprendre du service» (lire ci-dessous). Neuf hommes ont donc été interpellés, notamment dans le quartier des Merisiers à Trappes (Yvelines) et dans la cité de la Madeleine à Evreux (Eure). L'enquête a été menée par la Direction de surveillance du territoire (DST) et la direction centrale des Renseignements généraux.

Un officier explique que l'opération a été déclenchée hier car «des renseignements qui sont parvenus [aux services de police] il y a quinze jours sur ce groupe font état de menaces contre la France». D'attentats ? «Des menaces tout court qui nous inquiètent», tranche cet officier. Pour une autre source proche de l'enquête, «il y avait une conspiration, une activité logistique, sûrement une volonté de monter des actions violentes mais pas de projet identifié précisément». Les services de renseignements tiennent ces suspects pour des sympathisants actifs du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), mouvement islamiste algérien armé