Menu
Libération

A La Réunion, Sarkozy sage sur le droit du sol

Article réservé aux abonnés
En visite deux jours sur l'île, il n'a pas voulu alimenter la polémique suscitée par Baroin.
publié le 30 septembre 2005 à 3h53

La Réunion correspondance

François Baroin, le très chiraquien ministre de l'Outre-Mer, lui avait savonné la piste. Nicolas Sarkozy y est allé en marchant sur des oeufs. En visite deux jours à La Réunion, il était attendu au virage après la polémique suscitée par son collègue sur une éventuelle remise en cause du droit du sol dans les territoires d'outre-mer, en particulier à Mayotte.

Dans cette petite île de 160 000 habitants, voisine de La Réunion, où le ministre de l'Intérieur ne se rendra pas, 30 % de la population vit en situation clandestine et 65 % des femmes qui y accouchent viennent des Comores avec l'espoir de faire reconnaître leur enfant par un Mahorais. Ce qui pose indirectement un problème à La Réunion où les Mahorais n'ont pas besoin de visas pour venir s'installer.

Sur l'île de La Réunion, la surenchère aux propos du ministre de l'Outre-Mer ne s'est pas fait attendre. La semaine dernière, le vice-président du conseil général, Ibrahim Dindar, allait jusqu'à proposer la mise en place de tests ADN en cas de suspicion quant à la paternité réelle du nouveau-né, provoquant un tollé dans une île aux racines multiples. Dans cette ambiance tendue, Sarkozy a choisi la carte de la prudence. «Je n'ai pas de position arrêtée. C'est une affaire assez compliquée, parce que le droit du sol, j'y tiens. Et je n'oublie pas qu'il y a des détournements de procédure assez systématiques sur cette partie du territoire français qu'est Mayotte. Alors, est-ce que pour lutter contre ces dét