Saint-Amand-les-Eaux (Nord)
envoyé spécial
Querelle sémantique chez les communistes. Faut-il employer le conditionnel ou l'indicatif présent pour évoquer la candidature communiste à l'Elysée ? C'est la question qui a agité hier la première des deux journées parlementaires du PCF, à Saint-Amand-les-Eaux (Nord).
La querelle a surgi après le conseil national du PCF qui s'est réuni la semaine dernière à Paris. Pour la Place du Colonel-Fabien, où certains n'ont pas encore tout à fait tiré un trait sur une candidature alternative, type José Bové, un candidat communiste ne «serait» qu'un «atout» pour faire gagner la gauche en 2007.
D'emblée, hier, à l'ouverture du débat, l'ancien et éphémère secrétaire d'Etat Jacques Brunhes a mis les pieds dans le plat : «Ce conditionnel me pose question. Nous avons absolument besoin d'un candidat, car seul le PCF porte un projet transformateur. Il serait invraisemblable de ne pas avoir de candidat.» L'assaut a fait mouche. Marie-George Buffet, qui, au printemps, expliquait qu'elle pourrait être la candidate du PCF à l'Elysée, a dû se fendre d'une réponse qui s'est voulue circonstanciée. Toute en équilibre...
Régionales. Sa stratégie, en fait, c'est de tenter de reproduire pour 2007, présidentielle et législatives confondues, l'expérience réussie des régionales de 2004 en Ile-de-France : à l'époque, elle conduisait une liste constituée de personnalités venues du monde syndical, associatif et altermondialiste qui avait dépassé 7 % des voix. Buffet voudr