Prérentrée pour maître Debré. Alors que la session parlementaire s'ouvre demain, le président de l'Assemblée nationale a distribué, hier sur Radio J, des mauvais points. D'abord, à l'égard du cancre de la classe, selon lui, Nicolas Sarkozy. Refusant de «rouvrir la polémique», Debré a tout de même sanctionné le comportement du ministre de l'Intérieur qui avait regretté ne pas avoir été consulté sur le dossier de la SNCM. «J'avais une autre solution, on ne me l'a pas demandée», avait plaidé Sarkozy. Debré lui a reproché de ne pas respecter deux principes. Celui de la «loyauté gouvernementale. Chaque fois qu'au sein de l'équipe gouvernementale, un ministre rompt ce principe, c'est à l'origine d'une crise politique». Deuxième règle transgressée par Sarkozy, selon Debré : celle de «la loyauté politique. Si on ne la respecte pas, nous sommes déjà dans une République qui ne me plaît pas».
«Solidarité». Ce n'est pas la première fois que le président de l'Assemblée tance le ministre d'Etat. Le 8 septembre, il expliquait que Dominique de Villepin avait la stature d'un homme d'Etat mais pas Sarkozy. Réplique immédiate du bras droit de l'hôte de Beauvau Brice Hortefeux : «Jean-Louis Debré souffre de psittacisme», «une tendance à répéter mécaniquement les choses». En retour, l'hôte de Lassay avait qualifié le ministre des Collectivités territoriales de «porte-flingue».
Le 19 septembre, Debré avait remis ça en dénonçant, dans Libération, le manque de «solidarité gouvernementale» du ministre