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Libération

Le NPS se paie Hollande et épargne Fabius

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publié le 3 octobre 2005 à 3h55

Il y en a eu pour tout le monde... Mais tout de même un peu plus pour François Hollande que pour Laurent Fabius. C'est devant près de 1 500 militants, réunis à la Mutualité, à Paris, que le Nouveau Parti socialiste (NPS) a donné, hier, le coup d'envoi de sa campagne de «conquête» du PS. Et célébré du même coup, «l'alliance des authentiques et des modernes», des amis de Montebourg et ceux de Emmanuelli. Objectif de l'attelage : «Etre le pivot de la future majorité» du PS au congrès du Mans, mi-novembre. Ou comme le dit le député des Landes : «devenir le pôle, le môle, une force capable de réorienter le PS, de le remettre sur le bon chemin».

Les dix premiers signataires de la motion étaient réunis sur la scène. Cinq estampillés NPS, première époque. Et cinq autres issus du Nouveau Monde d'Henri Emmanuelli. Etaient renvoyés à l'anonymat du public, les deux «cas» qui fâchent : Marc Dolez et Gérard Filoche. Le premier, député du Nord, est soupçonné par ses pairs de flirter avec les trotskistes-lambertistes. Au second, inspecteur du travail, il est reproché sa proximité avec les trotskistes. A part cela, comme l'a affirmé le maître de cérémonie du jour, le sénateur NPS de Paris David Assouline : «Nous sommes la motion numéro cinq. Cinq, comme une main ouverte à tous les socialistes.»

Mais pas à ceux de la direction sortante. Benoît Hamon a fait feu le premier, rappelant qu'au congrès de Dijon, en mai 2003, Hollande avait pris vingt engagements (multiplication par trois du nombre d'a