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Libération

Villiers-Sarkozy : faux complices, vrais ennemis.

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Les deux hommes se trouvent désormais concurrents pour 2007.
publié le 5 octobre 2005 à 3h58

Ils ont communié ensemble le temps d'une grand-messe. C'était en novembre 2004, à l'occasion du sacre de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP. Pour son congrès d'intronisation à la tête du grand parti de la majorité, ce dernier avait insisté pour afficher, à ses côtés, les chefs des «formations alliées» de l'UMP. L'UDF de François Bayrou n'était pas venue mais le président du MPF, Philippe de Villiers, était bien présent. Ce jour-là, il a eu droit à bien des égards. «En lui faisant les yeux doux, Nicolas pensait enrôler Villiers sous sa bannière et lui laisser le soin d'amener une partie de la droite vers l'UMP. C'était faire preuve de beaucoup de naïveté», assure aujourd'hui un proche de Sarkozy. «La parole de Villiers ne vaut rien, sa signature encore moins», tonne un ancien élu vendéen. Le député européen, qui affirmait à l'époque qu'il ne se tromperait pas d'adversaire entre la droite et la gauche, ne pensait déjà qu'au référendum sur l'Europe et à son opposition frontale avec l'UMP sur la Constitution. Avec une idée : se poser en chef de file du non pour pouvoir ensuite tailler des croupières à l'extrême droite et peser d'un tout autre poids face à l'UMP.

Sarkozy connaît assez mal Villiers. Mais ils sont nombreux à l'UMP à l'avoir pratiqué ou à avoir pactisé localement avec lui. C'est le cas des anciens libéraux, un courant auquel Villiers a appartenu, ou du conseiller politique de Sarkozy, François Fillon, qui a dirigé la région Pays de la Loire main dans la main av