Et maintenant ? Après le succès de la journée d'action de mardi, les syndicats ont l'intention de maintenir la pression sur le Medef et le gouvernement. Hier, Bernard Thibault (CGT) ne voyait «pas d'autre alternative pour le gouvernement et le patronat que de montrer dans les jours qui viennent par des actes précis qu'ils ont entendu le message de la rue». Le secrétaire général de la CGT presse notamment le Premier ministre d'inviter les syndicats «à une table de discussions». «Il nous faut des réponses dans les jours, les semaines qui viennent», a renchéri son homologue de la CFDT, François Chérèque, qui pense qu'«octobre doit être utile».
Prolongations. Côté transports, outre les marins de la SNCM, les cheminots toulousains ont décidé de jouer les prolongations. Ils ont poursuivi hier leur mouvement de grève entamé mardi, et de nouvelles perturbations sont attendues aujourd'hui sur le réseau régional Midi-Pyrénées de la SNCF. Le trafic des TGV devrait être assuré à 90 % entre Toulouse et Paris, mais les liaisons régionales (TER) pourraient être davantage affectées. Dans la fonction publique, les syndicats espèrent que la mobilisation de mardi contraindra le gouvernement à se montrer plus généreux dans la négociation salariale qui doit s'ouvrir fin octobre. Mais la fenêtre de tir est courte : le projet de budget 2006 sera en débat à l'Assemblée nationale le 17 octobre.
Les syndicats veulent aussi tirer parti d'un rapport de force qu'ils estiment plus favorable pour obtenir du