Quand ça veut pas, ça veut pas. Et pour Bertrand Delanoë, en ce moment, ça veut pas du tout. Mercredi soir, le maire de Paris a en quelque sorte été victime d'un oeuf à la mode Fabius. Mi-septembre, lors de la fête de l'Huma, l'ex-Premier ministre avait été visé par un acte isolé, mais qui dans le climat politique du moment était symboliquement signifiant. Pour Bertrand Delanoë, c'est un peu la même chose.
Les incidents qui ont émaillé son compte rendu de mandat mercredi soir dans le XIXe arrondissement de Paris ont, certes, été provoqués par une minorité de militants autonomes (lire ci-dessous). Mais ils sont révélateurs de «la mauvaise passe» que traverse le maire : des JO de 2012 envolés en juillet, des incendies dramatiques dans la capitale début septembre, une crise avec les Verts de sa majorité il y a dix jours et enfin un compte rendu de mandat perturbé. Delanoë reconnaît que «la période est difficile. Le climat n'est pas terrible. Mais j'assume les épreuves avec sérénité et détermination», confie-t-il. Ses amis préviennent : «C'est un combattant. Il ne pliera pas sous l'adversité.» Mais un élu de sa majorité, un peu moins proche, décrit un maire qui «a perdu la main» et dont «l'état de grâce» est terminé.
Fair play. La défaite de la candidature de Paris pour les JO de 2012 a-t-elle signé le début des ennuis du maire ? A Singapour, lors de l'annonce de la victoire de Londres, Delanoë avait manqué de fair play en dénonçant ces «tricheurs» d'Anglais. Une accusation repris