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Libération

Provocation et baston ans le XIXe

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publié le 7 octobre 2005 à 4h00

Sifflets, noms d'oiseau, altercations verbales et physiques. Mercredi soir, Bertrand Delanoë n'a pas pu aller au bout du compte rendu de mandat qu'il effectuait dans le XIXe arrondissement de Paris. Cette réunion à laquelle assistaient près de 600 personnes s'est achevée au bout d'une heure dans la bousculade. Un groupe d'une trentaine de manifestants, se revendiquant d'un Comité des mal-logés, s'en est vertement pris au maire de Paris, qui a fini par quitter les lieux. Des coups ont été échangés avec le service d'ordre. Qualifiés de «membres d'un mouvement extrémiste et violent» par l'Hôtel de Ville, les perturbateurs ne sont pas davantage appréciés par des militants du DAL (Droit au logement) ou du CAL (Comité action logement). L'un d'eux a précisé à Libération : «Ce sont des gens qui font des coups. Ils sont dans une stratégie de l'affrontement.» Certains membres de ce groupe s'étaient déjà manifestés très bruyamment lors d'un autre compte rendu de mandat de Delanoë, à la mairie du Xe, mi-septembre. Mercredi, ils s'en sont pris à Delanoë à propos de l'évacuation de l'hôtel Espérance, un meublé habité depuis plus de vingt ans par 19 travailleurs maghrébins, dont 10 retraités, dans le XIXe arrondissement. Tout ceci à l'initiative du préfet de police et donc de Nicolas Sarkozy. Sous prétexte de cessation d'activité hôtelière et d'insalubrité, les habitants ont été mis à la rue vendredi. La ville a fait pression pour obtenir, dès lundi, une réunion avec la préfecture. A l'iss