Samedi.
Axe du rêve, chemin de larmes.
Je relis pour la troisième fois de ma vie le Coran (traduction Kasimirski, Garnier-Flammarion). Ce livre est plus réussi que le traité d'Onfray parce qu'il vous rend vraiment athée : si Dieu a prononcé toutes ces paroles, qui peut réellement encore croire à sa grandeur ? Au nom du Très Haut, plus de 20 morts à Bali. L'islamisme est une idolâtrie païenne de type précolombien qui a besoin de sang sacrificiel. Je me dis que le monde a réellement changé. Autrefois, il y avait une route paradisiaque qu'empruntaient les hippies. Elle passait par Kaboul, Katmandou et Bali. Aujourd'hui, Kaboul saigne (les talibans), Katmandou gronde (les maoïstes) et Bali brûle (les terroristes). L'axe du rêve est devenu chemin de larmes. Une question : le terrorisme est-il une réaction motivée par un sentiment d'oppression ou bien un projet positif de conquête ? Le numéro un de la sécurité de Londres a dit : «Nous sommes attaqués pour ce que nous sommes, non pour ce que nous faisons». A-t-il raison ?
Je lis que les Américains cherchent toujours Ben Laden dans les montagnes splendides du Pachtounistan. Ce Saoudien est le meilleur trekkeur de tous les temps ! J'ai rencontré un jour un explorateur catalan nommé Jordi M., qui fut assassiné en août 2002 à la frontière afghane alors qu'il cherchait le Barmanou (nom localement donné au yeti). Jordi croyait dur comme fer à son existence. Ben Laden serait-il le yeti ? Il y a des points co