Montpellier, correspondance.
Georges Frêche a reculé. Après avoir tenté de rebaptiser de force sa région en Septimanie (nom donné par quelques érudits à 70 % de ce territoire wisigothique entre le VIe et le Xe siècle), le président (PS) du Languedoc-Roussillon a jeté l'éponge. «On ne peut pas avoir raison contre tout le monde», a fini par admettre Georges Frêche, en annonçant la suppression du terme de Septimanie de tous les lieux d'intervention du conseil régional : lycées, trains régionaux, panneaux urbains, brochures touristiques, etc. Par contre, la marque «Septimanie, la griffe du soleil», imposée il y a six mois aux exportateurs de produits locaux, demeure ce qui ne manque pas de faire ricaner tout le monde.
L'ancien maire de Montpellier (Hérault) a eu peur. Depuis plusieurs semaines, les forces de droite se mobilisaient contre sa Septimanie, sentant que cette nouvelle appellation irritait en profondeur une bonne partie de la population irritation relayée, voire amplifiée, par le quotidien Midi Libre. Une manifestation est prévue ce samedi à Perpignan (Pyrénées-Orientales), à laquelle avaient fini par se joindre, outre les divers mouvements catalans, toutes les composantes du Collectif du non de gauche au référendum du 29 mai (Verts, PCF, LCR...), très actif.
Malgré la reculade de Georges Frêche, la manifestation est maintenue, et va servir d'exutoire au ras-le-bol suscité par les méthodes de gestion autocratiques de celui surnommé «Georges 1er de Septimanie». «Nous f