Christian Poncelet en mécène. Sous sa présidence, le Sénat est devenu une entreprise de sponsoring, multipliant les expositions, les concerts, les colloques et autres opérations dites de prestige. En 2004, les dépenses totales engagées par la présidence ont atteint 9,5 millions d'euros. Plus du double que lors de la dernière année de la présidence Monory, en 1997. La totalité des initiatives de Poncelet a entraîné l'an passé une dépense de 2,4 millions. Soit «le double de la totalité des dépenses d'études et d'investigation liées à l'activité législative et au contrôle de l'action du gouvernement»...
Valeur ajoutée. Lors de son dernier discours d'investiture, il y a tout juste un an, Christian Poncelet avait tenté d'anticiper ces critiques. Le sénateur vosgien justifiait l'organisation de ces événements par un souci de voir «restituer au grand public des lieux mis à la disposition du Sénat en leur incorporant une valeur ajoutée culturelle. Nous aurions pu garder ces trésors pour nous seuls et continuer à vivre cachés [...]. Loin de nous transformer en entreprise de spectacles, ces manifestations ont contribué, pour un coût raisonnable, à mieux faire connaître le Sénat et à donner un écho accru à nos travaux législatifs ou de contrôle».
Une affirmation difficilement compatible avec la nature des événements. Au printemps, le Sénat a ainsi accueilli «un village des drôles de petites bêtes» organisé par des éditions pour enfants. Plus récemment, une radio musicale a été autorisée