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Libération

Jack Lang revêt au Japon son habit de présidentiable

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L'ancien ministre, candidat à la candidature socialiste, était en visite dans l'archipel.
publié le 12 octobre 2005 à 4h03

Kyoto, Tokyo de notre correspondant

«Et maintenant, j'appelle monsieur Jack Lang, député, ancien ministre français de la Culture et de l'Education.» Applaudissements. Courbette de la princesse et du prince Akishino, frère cadet de Naruhito, l'héritier du trône. Au Japon, invité d'honneur et principal orateur du Forum culturel mondial 2005 de Kyoto sur la «diversité culturelle», Lang a reçu un accueil impérial.

Il faut dire qu'au Japon, sur lequel il ne tarit pas d'éloges dès lors qu'il vante «la force de ses investissements scientifiques et technologiques», ses ambitions élyséennes sont bien connues. Le 2 octobre, le Nihon Keizai, premier quotidien économique du pays, a annoncé que «Jack Lang, un connaisseur du Japon, a déclaré qu'il se présenterait à la présidentielle de 2007 comme candidat du Parti socialiste.» A Kyoto, puis lors de ses rencontres hier et lundi à Tokyo avec des patrons et des politiques, Lang était d'autant plus attendu. Et, lui, espérait de cette visite qu'elle renforce sa stature internationale.

Samedi soir, à Kyoto, face à un parterre de 450 scientifiques, chercheurs et professeurs, le député du Pas-de-Calais a été chargé d'inaugurer de façon solennelle la cérémonie d'ouverture du forum. L'après-midi, il avait déjà exposé ses idées clés dans un discours-programme. Le soir, il a créé la surprise en délivrant un message en faveur, entre autres, de la protection de la nature et de la protection des oeuvres artistiques: «Certains voudraient imposer la dictatur