Auxerre envoyé spécial

Ce sont des «casquettes roses» chargées de maintenir la paix dans le camp socialiste. Ni chiennes de garde, ni pétroleuses, ce sont des élues soucieuses de voir la place des femmes respectée dans leur parti.

En service autocommandé, deux élues franciliennes, Michèle Sabban et Nathalie Kaufman, la première adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo, et la députée de Paris, Annick Lepetit ont effectué, hier, une descente à Auxerre (Yonne). Un aller et retour dans la journée, en minibus, pour tenter de comprendre pourquoi Safia Otokoré, élue auxerroise, s'est vue retirer ses délégations d'adjointe au maire PS, Guy Férez.

Après deux petites heures de route, l'équipage est guidé par une voiture. Mais plutôt que les conduire en mairie, le véhicule les entraîne vers la fédération du PS «où des camarades femmes les attendent». Réponse du quatuor : «Ce ne sont pas des femmes qu'on vient voir, c'est le maire.» Après quelques détours, l'hôtel de ville est en vue. Guy Férez les reçoit à huis clos, mais flanqué d'une trentaine de supporteurs. L'accueil est glacial. Dans le quotidien L'Yonne républicaine, le maire plastronne : «Je ne suis pas sexiste.» La preuve : il se dit prêt à soutenir Ségolène Royal pour la présidentielle... si elle est candidate. Aux élues, il dit tout le mal qu'il pense de son ex-adjointe. Elle serait devenue «un boulet», aurait tenu des propos «antisémites» et il l'invite «à quitter Auxerre». Commentaire de Annick Lepetit après deux heures d'inst