Les députés UMP veulent forcer le gouvernement à faire des économies. Dans la soirée de mardi à mercredi, les membres de la Commission des finances ont taillé vaillamment dans le projet de budget 2006 présenté par Thierry Breton et Jean-François Copé. Parmi la quinzaine d'amendements adoptés par les commissaires, trois réduisent les recettes de l'Etat de près de 1 milliard d'euros. Les députés, visiblement attentifs aux arguments des banques, proposent de réduire la ponction sur le Fonds de garantie de l'accession sociale (qui garantit les prêts à taux zéro) de 1,4 milliard à 975 millions, puis de refuser l'augmentation de la taxe d'apprentissage (200 millions). Enfin, ils ont blackboulé 350 millions d'euros provenant de la vente de terrain appartenant à Réseau ferré de France (RFF).
Et encore, les députés ont réfréné leurs ardeurs. Dans la liasse d'amendements soumis à la commission pour avis se trouvait la proposition de Pierre Méhaignerie, président de la Commission des finances et numéro 3 de l'UMP, donc très proche de Sarkozy, coupant carrément 2 milliards de dépenses. L'amendement n'a pas été discuté, mais Méhaignerie compte bien le défendre symboliquement mardi prochain lors de la discussion en séance publique.
Audits. Il y a quelques raisons techniques aux coups de sécateur des parlementaires. Par exemple, le montage imaginé dans le cas de RFF revenait à acheter les terrains à l'établissement public à leur valeur comptable, puis à les revendre au prix du marché, plus é