Barcelone envoyée spéciale
Nananananère ! En visite hier à Barcelone où il a rencontré son homologue José Luis Zapatero, Dominique de Villepin a voulu rappeler qui, de lui ou de Nicolas Sarkozy, est le chef dans ce gouvernement. Lundi dernier, son numéro 2 avait eu droit à un accueil de second ordre en Grande-Bretagne par Tony Blair qui l'avait vu en catimini dans un hôtel de Londres. A cette petite humiliation, le Premier ministre décida d'en ajouter une seconde en organisant au dernier moment cette «rencontre espagnole de haut niveau» sur la coopération transfrontalière entre les deux pays. Bien que le sujet concerne directement son ministre de l'Intérieur, le chef du gouvernement ne l'a pas convié à son voyage, préférant inviter cinq autres de ses ministres à l'accompagner.
Il est vrai qu'en sa qualité de président de l'UMP Nicolas Sarkozy cultive d'excellentes relations avec les leaders de l'opposition conservatrice espagnole, le Parti populaire de José Maria Aznar. Dans son édition d'hier, le quotidien espagnol ABC affirme qu'avec son homologue allemand Otto Schilly, le ministre français de l'Intérieur se serait plaint récemment de la politique d'immigration du gouvernement espagnol : en régularisant massivement, le socialiste Zapatero joue selon lui l'«apprenti sorcier». A Barcelone, hier, Dominique de Villepin s'est appliqué à montrer combien lui et Zapatero sont «personnellement» liés (le président du gouvernement espagnol a été le premier à le féliciter lors de sa nom