Faire l'union de toute la gauche, comme en rêve Laurent Fabius, est un casse-tête quotidien. Son premier lieutenant, Claude Bartolone, en fait la douloureuse expérience dans son département de la Seine-Saint-Denis, l'un des deux derniers gérés par le PCF. Tout en grignotant au fil du temps l'implantation locale du PCF au profit du PS, Claude Bartolone s'active pour prendre la présidence d'une nouvelle agglomération qui devrait réunir, à la fin de l'année, 100 000 habitants répartis sur quatre communes : le Pré-Saint-Gervais (PS), les Lilas (PS), Bagnolet (PCF) et Romainville, dirigée par une dissidente communiste. De quoi permettre à l'ancien ministre PS de la Ville de devenir une sorte de «super-maire» de gauche de la proche banlieue nord de Paris. Sauf que ses «amis» communistes sont en plein psychodrame. Et que la ville de Pantin, pourtant gérée par un fabiusien, qui est même le suppléant de Bartolone à l'Assemblée nationale, s'est retirée du projet.
«Guerre pichrocoline». Résumé des épisodes précédents : alors que Claude Bartolone avait convaincu le maire communiste de Bagnolet de débloquer le dossier, l'édile de Romainville, Corinne Valls, a été mise en minorité, la semaine dernière, au sein de son propre conseil municipal. Le vote fut alambiqué : les fauteurs de trouble, issus de la majorité étiquetée Gauche citoyenne (divers gauche), ont uni leurs voix à celles de l'opposition (de gauche) emmenée par le secrétaire de la fédération départementale du PCF ! En clair, les