«Comme pour un match de boxe», résume un dirigeant du Parti socialiste. Hier soir, peu avant 19 heures, François Hollande, Laurent Fabius, Vincent Peillon, Jean-Marie Bockel et Laure Pascarel (pour la motion Utopia) sont arrivés les uns après les autres à la Mutualité, dans le Ve arrondissement de Paris, escortés d'un aréopage plus ou moins important de supporters. Et de caméras. Ils se sont aussitôt engouffrés dans une arrière-salle, s'y sont salués mais ne se sont rien dit. Concentrés, dans le match, déjà dans le débat. Le premier et peut-être le seul qui opposera les ténors du parti avant le congrès du Mans programmé dans tout juste un mois.
A 19 h 30, les cinq orateurs font leur entrée sur le ring de la Mutualité. Devant près de 2 000 militants (dont un Roland Dumas très discret), avec pour arbitre le premier secrétaire de la fédération parisienne (la troisième de France), Patrick Bloche. La salle a été faite, les questions préparées, réparties par courant. Comme le reconnaît Bloche, le débat a des allures de «spontanéité organisée». Les fabiusiens revendiquent avoir amené 300 militants. Les partisans du Nouveau Parti socialiste (NPS) sont, selon leur décompte, 700 dans la place. Les supporters de la motion 1 et de François Hollande majoritaire dans la fédé n'avancent aucun chiffre. Mais ils applaudissent très fort quand leur champion se dirige vers le pupitre. Laurent Fabius, lui, tape mollement dans ses mains.
Offensive. A 19 h 35, François Hollande se lance. «Je