En 2004, Jean Harel, maire divers droite du Mesnil-Esnard (Seine-Maritime), a réalisé divers travaux dans sa commune : extension du cimetière, remise en état du clocher de l'église, rénovation des installations sportives. Coût total : 317 000 euros. «Le conseil général nous a versé une subvention de 125 600 euros», précise-t-il. Un coup de pouce substantiel qui risque sérieusement de s'amenuiser pour les travaux d'équipements à venir. «Le département veut nous supprimer 50 % de ses aides», se plaint Jean Harel. En effet, le conseil général de Seine-Maritime a décidé de sévir financièrement contre les communes qui possèdent moins de 20 % de logements sociaux sur leur territoire.
«Voix de son maître». Patron du département, le fabiusien Didier Marie expérimente là une proposition que fait Laurent Fabius dans sa motion soumise au vote des militants en vue du congrès du Mans. Toute commune qui ne «s'engagera pas sur un échéancier précis» pour atteindre le seuil légal et obligatoire de 20 % de logements sociaux «perdra droit aux subventions publiques pour ses autres projets d'équipement», écrit l'ex-Premier ministre. «Il se sert de notre département comme d'un laboratoire. Didier Marie, c'est la voix de son maître. Il exécute ce qu'a préconisé son chef de file», dit Philippe Leroy, maire divers droite de Franqueville-Saint-Pierre. Car en Seine-Maritime, quatre municipalités, situées dans l'agglomération rouennaise et gérées par la droite, sont dans le collimateur. Outre Le Mesnil-