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Libération

Yves Cochet, le candidat qui bouscule les éléphants verts

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publié le 22 octobre 2005 à 4h11

Yves Cochet a fait un rêve. Il s'est dit qu'en politique, il devait être possible, même chez les Verts, de gagner au moins une fois en défendant des idées. Ignorant les amis raisonnables qui lui conseillaient de renoncer, le député de Paris s'est mis en tête de briguer l'investiture de son parti à la prochaine élection présidentielle. L'exercice est périlleux. On se souvient qu'en 2002, la primaire verte avait tourné à la farce grinçante : le vainqueur-gaffeur, Alain Lipietz, avait dû laisser sa place à Noël Mamère, qui avait pourtant certifié l'«irrévocabilité» de sa non-candidature.

Promotion politique. En 2007, Cochet veut être le candidat de l'écologie politique. Pour le faire savoir, il arpente le pays depuis le début du mois, assurant, d'un même mouvement, sa promotion politique et celle de son dernier livre. Dans cet ouvrage intitulé Pétrole apocalypse (1), il soutient qu'avec la baisse imminente de la production mondiale de brut, le monde va entrer dans l'ère de l'énergie chère. Si chère qu'il faut penser «la fin du monde tel que nous le connaissons» et se préparer à la «démondialisation de la mondialisation». Pour faire face, une seule solution : organiser «la décroissance de la consommation» et «mettre en oeuvre une sobriété nouvelle».

Cochet se dit presque surpris par le succès de son livre, et plus encore par l'affluence aux réunions publiques qu'il anime. Jeudi soir, à Baugé, petit bourg du Maine-et-Loire, près de 300 personnes étaient venues l'entendre. «Je n'en