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Libération

Colonna, VRP de l’Union de l’après-non.

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La ministre sillonne la France pour tenter de réconcilier l’opinion avec l’Europe.

Publié le 24/10/2005 à 4h12

Montbéliard, envoyée spéciale.

Ce vendredi midi, l'Espace public numérique de Montbéliard est quasi désert. Assis devant leurs ordinateurs, les animateurs attendent la visite de la ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna, venue «toucher du doigt l'Europe concrète». Ici, l'UE finance la moitié des salaires et des frais de fonctionnement. «Trop souvent les gens l'ignorent», regrette la ministre. Les animateurs vantent le lieu : «Nous formons 70 chômeurs par an, sans compter tous les jeunes que nous initions à l'Internet ou au multimédia.»

Toute la journée, la ministre enchaîne les visites. «C'est un miracle que Bruxelles nous ait aidé à créer ce parc scientifique», s'exclame Jean-Marc Becker, adjoint au maire, en traversant ce qui était une vaste friche industrielle. Aux usines PSA de Sochaux, une ouvrière qui a bénéficié d'un contrat emploi-formation en partie financé par l'UE confie «son ambition de devenir un jour formatrice». Suit le patron d'une petite entreprise, sous-traitante de PSA, qui a touché indirectement la manne communautaire en s'installant dans cette zone industrielle. «Saviez-vous que l'Europe vous a aidé ?» demande la ministre. «Non», dit-il penaud.

Lisibilité. Proche de Jacques Chirac, Catherine Colonna est la cheville ouvrière du gouvernement sur l'Europe. Une tâche ingrate après le fiasco du 29 mai. D'autant que la réponse esquissée en haut lieu depuis lors manque singulièrement de vision. En votant non, les Français n'auraient en rien