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Libération

Entre le Québec et Bordeaux, friture sur la ligne de Juppé.

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publié le 24 octobre 2005 à 4h12

A Bordeaux,

«Il fait beau, ce matin, à Montréal. Après deux semaines de pluie, le soleil régénère. Je suis en train de préparer tranquillement mes prochains cours à mon bureau, quand le téléphone sonne. Paris/Bordeaux/Paris... en une demi-heure, les appels se succèdent : on aurait annoncé que je serai candidat aux élections législatives de 2007, à Bordeaux naturellement.» Pauvre Alain Juppé ! Décidément pas moyen d'être tranquille, même exilé au Québec où il est parti donner une série de cours jusqu'au mois de juin 2006, comme il le rappelait ainsi ce week-end sur son blog (1). Samedi, en se réveillant, l'ancien Premier ministre a été assailli de coups de fils après les déclarations de l'une de ses proches, Marie-Hélène des Esgaulx, convaincue du prochain retour en politique de l'ancien maire de Bordeaux : «J'ai eu Alain Juppé par courrier électronique et par téléphone (...) J'ai enregistré sa candidature sur la deuxième circonscription de la Gironde», venait de déclarer, sur France 3 Aquitaine, la secrétaire nationale de l'UMP aux élections. «Je prépare toutes les candidatures de Gironde, a-t-elle martelé, avec sur la deuxième circonscription un seul nom : Alain Juppé.»

Internautes. Difficile d'être plus clair. Sauf que l'intéressé n'a pas apprécié l'annonce anticipée de son «come-back» : «Combien de milliers de kilomètres faudra-t-il donc que je mette entre le microcosme politique français et moi pour qu'il me laisse en paix ? s'interrogeait-il quelques heures plus tard sur