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Libération

Du Kärcher au droit de vote des étrangers, Sarkozy ratisse large

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publié le 25 octobre 2005 à 4h14

Un coup à droite, un coup à gauche, en espérant que les électeurs des deux camps s'en souviendront en 2007. La stratégie politique de Nicolas Sarkozy varie au gré des sondages. Lesquels, depuis son retour au gouvernement début juin, indiquent qu'il est en train de décrocher parmi les sympathisants de gauche. Après avoir donné de nombreux gages à sa base électorale de droite ­ du «nettoyage au Kärcher» des quartiers difficiles à l'expulsion des squats insalubres à Paris ­, le président de l'UMP entend rééquilibrer un peu sa balance électorale. Dans un entretien accordé au Monde daté d'aujourd'hui, il se déclare favorable au vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales. «Je considère qu'il ne serait pas anormal qu'un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France, puisse voter aux élections municipales», explique-t-il, une position qu'il prend «à titre personnel», précision étonnante puisqu'il est numéro deux du gouvernement, justement en charge de ce sujet. Le droit de vote des étrangers est une vieille rengaine entonnée pour la première fois par le PS en 1981. Devenue unanime sur la question (lire ci-contre), la gauche n'a pas eu le courage de la mettre en place depuis.

Récolter. Avec cette déclaration, Sarkozy redonne un vernis humaniste à sa politique sécuritaire. Une posture renforcée par les réactions de la droite extrême qui n'a pas mis longtemps à populariser la nouvelle : «Avec Sarkozy, c'est