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Libération

Vote des étrangers: Sarkozy giflé par les siens

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Villepin s'est prononcé contre la proposition du ministre de l'Intérieur, qui rencontre une forte opposition à l'UMP.
publié le 26 octobre 2005 à 4h14

Dominique de Villepin n'aura pas tardé à censurer la dernière saillie de son ministre de l'Intérieur. A peine Nicolas Sarkozy a-t-il dégainé son idée d'octroyer un droit de vote aux étrangers non-communautaires pour les élections locales (Libération d'hier), que le Premier ministre a rectifié son ministre de l'Intérieur. «Le sujet est sur la table depuis longtemps. Pour ma part, je crois à la force du lien entre nationalité et citoyenneté : c'est la nationalité qui donne le droit de s'exprimer sur les grandes orientations politiques locales ou nationales», a déclaré Villepin dans une interview au Parisien-Aujourd'hui en France à paraître aujourd'hui. Et d'ajouter : «Cette nationalité, tout étranger qui habite sur notre territoire depuis plus de cinq ans peut librement la demander : c'est un choix important, qui marque la volonté d'appartenir à la communauté nationale.»

Pourtant, dans la matinée d'hier, le chef du gouvernement faisait le dos rond. «Nicolas Sarkozy s'est exprimé à titre personnel, ce n'est pas un sujet de débat», soulignait un de ses proches. Dominique de Villepin et son ministre de l'Intérieur ont déjeuné ensemble hier, sans aborder le sujet, selon l'entourage du Premier ministre. Pour prouver à Sarkozy sa volonté d'apaisement, le chef du gouvernement lui a même proposé de venir à sa conférence de presse mensuelle qui se tiendra demain matin. Ce n'est que dans l'après-midi que le locataire de Matignon a décidé d'ajouter une réponse sur le droit de vote des étr