Pékin, de notre correspondant.
Cinq mois après la victoire du non au référendum sur la Constitution européenne, Dominique Strauss-Kahn a présenté hier à Pékin un livre titré... Oui ! L'édition chinoise du petit ouvrage publié l'an dernier par l'ancien ministre socialiste sort certes après la bataille, mais elle lui a permis de faire, devant un groupe d'étudiants et de professeurs de l'université pékinoise Qinghua, un plaidoyer en faveur de l'Europe politique. Et d'estimer que, malgré l'échec du 29 mai, elle verra quand même le jour dans quelques années.
Mélange des genres. Dominique Strauss-Kahn est un habitué de la Chine, où il dit être venu une bonne dizaine de fois. Ce nouveau voyage éclair, en compagnie de son épouse Anne Sinclair, mélangeait les genres : DSK fait d'abord partie du cercle des conseillers étrangers de la China Development Bank, une institution financière qui, comme beaucoup d'autres, se plaît à réunir une fois par an d'anciens ministres ou économistes pour écouter leurs conseils avisés...
Le candidat à la candidature socialiste était également invité par le département international du Parti communiste chinois (PCC), qui cultive des amitiés dans tous les partis politiques, un peu plus à l'UMP qu'ailleurs en fait, mais ne néglige pas pour autant le PS. Dominique Strauss-Kahn a eu en face de lui des interlocuteurs tellement au courant des luttes internes du PS qu'il a ironisé sur le fait qu'ils devaient être «les seuls lecteurs de l'Hebdo des socialistes», le