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Libération

Robien, centriste en butte contre son camp.

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publié le 28 octobre 2005 à 4h17

La petite musique de Gilles de Robien, seul ministre UDF du gouvernement, commence à irriter sérieusement François Bayrou. Le président de l'UDF ne supporte plus que son ancien directeur de campagne présidentielle, qui a choisi de rester au gouvernement en juin malgré le vote contraire de son parti, l'attaque politiquement et même personnellement avant chacun des grands rendez-vous de la famille centriste.

Victime. Surtout que le ministre de l'Education nationale hausse le ton jour après jour. Robien a ainsi dénoncé, mardi, la «stratégie suicidaire» de Bayrou qui a fait voter la majorité de ses députés contre le volet des recettes du projet de budget 2006. «François Bayrou nuit au gouvernement ­ mais ça, c'est son objectif ­ et il nuit à la France», a-t-il asséné. Rebelote hier dans le Figaro : le ministre accuse cette fois son chef d'être «l'allié objectif de l'opposition». Comme si jouant avec les nerfs de Bayrou, Robien, déjà exclu des instances dirigeantes de l'UDF, cherchait à être carrément chassé du parti pour mieux se poser en victime. «La tactique de Robien est cousue de fil blanc, répond le Béarnais, mais qu'il ne compte pas sur moi pour répondre à ses attaques.»

François Bayrou préfère faire donner ses amis : «Il est moralement douteux, quand on est membre de l'UDF, de jouer les chiens de garde de l'UMP et les petits télégraphistes du Premier ministre», a rétorqué hier l'eurodéputé centriste, Jean-Louis Bourlanges. Les assauts de Robien allant crescendo, il est peu