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Libération

Au PS, tous les courants sont branchés abrogation.

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publié le 31 octobre 2005 à 4h19

Le projet des socialistes, «c'est article I, on abroge les lois de la droite ; article II, on va se coucher». Cette plaisanterie signée François Hollande vise le projet de Laurent Fabius. Les amis du député de Seine-Maritime ne sont pas en reste : «François Hollande a tellement oublié d'être de gauche» qu'il ne sait plus ce qu'abroger veut dire, rétorquent-ils.

A l'approche du vote des militants, prévu le 9 novembre, en vue du congrès du Mans qui débute le 18, la polémique sur l'attitude à adopter en cas de victoire de la gauche en 2007 monte d'un cran. Elle a éclaté lors de la confrontation entre les deux éléphants socialistes à la Mutualité, le 18 octobre. Depuis, chaque réunion fédérale est l'occasion de la prolonger. A la «Mutu», Laurent Fabius avait lancé : «Si nous revenons aux responsabilités, notre premier engagement sera d'abroger les principales lois mises en oeuvre par la droite !» En fin de meeting, lui succédant à la tribune, François Hollande avait levé les bras au ciel : «Mais si notre projet n'était qu'une suite d'abrogations, ce serait tellement simple ! Le projet du PS, abroger les lois Fillon (il faut le faire), abroger les lois Raffarin, abroger les lois Villepin (il faut le faire). Et on en aurait fini...» Et le numéro 1 socialiste de faire la leçon : «On ne doit pas simplement abroger ou revenir à 2002, on doit faire des progrès par rapport à 2002. C'est cela l'enjeu : je ne veux pas revenir à 2002, surtout si, comme Laurent Fabius, on pense que l'on n'a