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Libération

Le groupe PS du Sénat en proie à une crise d'identité

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Opposé à l'institution, il a pourtant soutenu le président UMP Poncelet.
publié le 1er novembre 2005 à 4h21

C'est la malédiction des trois «s». Lorsqu'on est sénateur et socialiste, est-on forcément schizophrène ? De récents événements tendraient à le prouver. A la mi-octobre, le président UMP de la Haute Assemblée, Christian Poncelet, est mis en difficulté par une partie des siens. Des sénateurs de la majorité refusent que son directeur de cabinet devienne secrétaire général du Sénat, l'homme fort du Palais du Luxembourg. Déjà engagés dans une course à la succession de Poncelet (programmée en 2008), ils vont jusqu'à mettre en cause sa gestion, son âge (77 ans) et donc sa capacité à faire tourner la machine.

«Attaques». Le 11 octobre, le président du groupe UMP, Josselin de Rohan, dénonce une «campagne» qui, «au-delà des attaques personnelles indignes contre un homme que nous respectons, s'adresse à l'institution». Solennellement, le duc de Rohan ajoute : «La vie politique expose les hommes publics au combat et à la critique, mais il y a des limites qu'il ne faut pas franchir, parce que, aujourd'hui, à travers ces attaques, c'est la République qu'on attaque, c'est la classe politique qui est visée. C'est une entreprise de destruction devant laquelle nous ne pouvons rester impassibles. Je demande que, tous, nous agissions pour faire comprendre à ceux qui sont derrière ces attaques que nous les réprouvons fortement.»

Le groupe socialiste s'associe à ces propos. En son nom, le sénateur de Seine-Maritime Marc Massion affirme : «A aucun moment, vous ne verrez de déclaration d'un membre d