Essonne, Loire-Atlantique envoyé spécial
Ces temps-ci, le militant socialiste est de sortie. Pas pour vilipender, sur les marchés, la politique de Sarkozy. Pas non plus pour préparer, en secret, dans une arrière-salle, le projet pour les prochaines échéances électorales. Mais pour se regarder le nombril. Et tenter de faire le tri entre les cinq motions en concurrence au congrès du Mans du 18 au 20 novembre. Depuis la rentrée de septembre, les 120 000 adhérents du parti un chiffre qui stagne malgré l'engagement, pris en mai 2003 par François Hollande, de doubler les effectifs accomplissent laborieusement ce travail d'introspection. Pas une semaine ne se passe sans que se tiennent une réunion de section ou une assemblée générale contradictoire de fédération au cours desquelles les militants se retrouvent, discutent, s'écharpent, s'engueulent parfois et ne se réconcilient pas toujours. «Comme dans une famille, affirment-ils en choeur. Car malgré nos différences, nous partageons le même idéal» (Eric Q., 42 ans, cadre informatique, Palaiseau).
Costume-cravate. Jusque dans les années 80, l'adhérent socialiste se recrutait à la sortie des usines. Aujourd'hui, il a troqué le bleu de chauffe contre le costume, la cravate, et travaille dans le tertiaire. Très souvent également dans la fonction publique nationale ou territoriale. Il est plutôt urbain et majoritairement de sexe masculin. Il approche la cinquantaine. Dans un cas sur trois, il détient un mandat local ou national. En Ess