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Libération

Goasguen-Panafieu, ennemis primaires

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A Paris, les deux candidats les mieux placés pour mener l'UMP aux municipales se détestent.
publié le 3 novembre 2005 à 4h23

Une tête va bientôt tomber au sein de la droite parisienne. Dans un peu plus de quatre mois, à l'issue des élections primaires imposées par Nicolas Sarkozy, les 14 000 adhérents revendiqués par l'UMP-Paris diront qui portera les couleurs du parti majoritaire pour affronter Bertrand Delanoë en 2008. Quatre candidats sont en lice mais, selon toute vraisemblance, le second tour devrait opposer deux anciens ministres qui se détestent cordialement : Françoise de Panafieu et Claude Goasguen.

«C'est épidermique, dit la première, il est aux antipodes de mon éducation.» L'autre reconnaît une «crispation» avec sa collègue, qu'il explique également par son origine sociale : «Elle et moi, nous ne sommes pas du même monde. Je viens d'un milieu provincial et modeste, je suis "monté" à Paris et j'ai sans doute eu une vie plus difficile...» Manière de souligner que Panafieu, malgré quelques forfanteries médiatiques (on se souvient d'elle montée sur des rollers), demeure la fille d'un couple de ministres gaullistes, les Missoffe, et l'héritière d'une richissime famille industrielle, les Wendel. «Elle, au moins, n'a jamais mis les pieds dans les mouvements d'extrême droite comme Occident», balance un membre du clan Panafieu, qui ne manque jamais de rappeler les accointances passées de Goasguen.

«Descente». Faut-il préciser que la grande bourgeoise et l'ancien militant fascisant, pourtant d'arrondissements voisins, ne s'adressent pratiquement plus la parole depuis des années ? Sauf, bien sûr, lo