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Libération

Le coup de Pau de DSK et Hollande

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Se retrouvant «par hasard», ils ont improvisé une conférence de presse.
publié le 3 novembre 2005 à 4h24

Pau, envoyé spécial.

«Il s'est trouvé que nous étions l'un et l'autre dans le département...», dit le premier. Le second évoque «un hasard de calendrier». Pour un peu, François Hollande et Dominique Strauss-Kahn auraient presque feint hier après-midi d'être tombés nez à nez dans les couloirs de la fédération PS des Pyrénées-Orientales. Et d'avoir improvisé leur conférence de presse commune dans ce département tenu par les fabiusiens, à six jours du vote des militants en vue du congrès du Mans.

Il n'en est évidemment rien. DSK l'a volontiers admis en évoquant «le symbole» qui se cachait derrière le «hasard» : celui de l'unité d'une direction moquée par les motions concurrentes (de Laurent Fabius ou du NPS du trio Montebourg-Peillon-Emmanuelli) pour le grand nombre de ses candidats potentiels à la présidentielle. DSK s'est déclaré. Hollande pourrait être tenté en cas de succès au Mans. «On essaie de nous opposer. Je veux que les choses soient claires : François Hollande est le premier secrétaire que je veux pour notre parti. Sur 98 % des sujets, je pense la même chose que lui», a insisté le député du Val-d'Oise. Précision : il y a quelques semaines, DSK était soupçonné par certains de préparer des alliances dans le dos d'Hollande. Et alors qu'il avait critiqué le texte d'orientation au moment de son dépôt, il a hier estimé qu'il contient «les fondements de notre projet» pour 2007.

Hollande et DSK, main dans la main... jusqu'au congrès. Mais pour la présidentielle ? «Si notre moti