La bataille du calendrier après celle des motions. Le congrès du Mans entre à peine dans sa phase finale (le vote sur les motions a lieu mercredi), que les éléphants socialistes préparent déjà l'affrontement suivant. Celui de l'agenda de désignation du candidat à la présidentielle de 2007. Vendredi, Bertrand Delanoë, sur Europe 1, a estimé que «l'intérêt du candidat ou de la candidate est d'être désigné plutôt vers la fin de l'année 2006», pour ne pas être «pendant un an la cible de tout le monde».
C'est aussi l'avis de François Hollande, qui a fixé l'échéance à novembre de l'année prochaine. Malgré des réticences dans son propre camp notamment celle de Dominique Strauss-Kahn , le numéro 1 du PS a même annexé ce calendrier à sa motion. Et lors de ses déplacements de campagne, il cite invariablement l'exemple de François Mitterrand, qui s'était déclaré en novembre 1980 avant de l'emporter le 10 mai 1981. «Il n'était pas le plus malhabile des socialistes», rappelle Hollande, qui considère qu'une désignation anticipée serait le pire service à rendre au candidat. «Il serait immédiatement la cible de la droite et de l'extrême gauche», explique-t-il. Voire des socialistes qui ne se reconnaîtraient pas dans le candidat choisi. Plus généralement, Hollande est convaincu que la politique obéit désormais à des temps courts. Et que «les scénarios élaborés longtemps à l'avance ne marchent jamais».
Porte-parole de luxe. Pour lui, une désignation tardive a deux autres avantages. Primo, il