Ce sont les deux motions poucets. En aucun cas, elles ne peuvent l'emporter au congrès du PS au Mans. Elles ne peuvent même pas influer sur le score final. Pourtant, la motion 3 et la motion 4 ont mené campagne à l'intérieur du Parti socialiste comme les trois «grandes» (la n° 1, celle de Hollande, la 2 de Fabius, la 5 du trio Peillon-Emmanuelli-Montebourg). La n° 3, dite Utopia, est conduite par Franck Pupunat ; la n° 4 est emmenée par le sénateur et maire de Mulhouse (Haut-Rhin), Jean-Marie Bockel. Pupunat espère rassembler le 9 novembre sur sa «vision globale du monde» au moins 1 000 militants votants. Avec ses accents sociaux-libéraux, Bockel espère en convaincre le double.
Il n'y a pas que Besancenot. Franck Pupunat, 32 ans, travaille aussi à la Poste. Il n'est pas facteur comme le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire mais cadre chargé du développement durable. Comme l'autre postier, il prend des vacances pour mener campagne. Depuis deux mois, il est «à fond». Il avait pris goût à ce genre de campagne interne au printemps 2003, lors du congrès de Dijon. Les militants socialistes découvraient alors ce jeune homme et les autres utopistes socialistes qui «portent une critique radicale du système capitaliste fondé sur les dogmes de la croissance, de la société de consommation et de la glorification de la valeur travail».
Echange. Pupunat est persuadé que son «discours ne laisse plus indifférent». La preuve, selon lui : en 2003, lorsqu'il défendait sa motion dev