Lille de notre correspondante
«Je veux plus aller tracter à Euralille, c'est trop déprimant. Les gens ne sont là que pour faire leurs courses...» «Le référendum est passé, l'écoute des gens n'est plus la même. Au marché de Wazemmes aussi, ça peut être dur...» «Combien de bus pour la manif de défense des services publics à Paris, le 19 novembre ?» Un candidat unique des nonistes de gauche à la présidentielle ? Pour les militants du «comité du 29 mai» de Lille, ce n'est pas le sujet. Ils ne pensent pas tous pareil. Mais ils militent ensemble, c'est déjà beaucoup. Ils ont en commun «le non de gauche» au référendum du 29 mai. Et se disent plutôt heureux de cet échange qui dure après le référendum. Avec une attention permanente à l'autre. «On fait des choses ensemble sur des luttes ponctuelles, mais c'est la première fois que ça dure si longtemps», dit Manu, d'Alternative libertaire.
Mots choisis. Tous les premiers mercredis, à la Maison de la nature et de l'environnement de Lille, une bâtisse de l'ancienne fac de Lille, c'est donc «comité du 29 mai» ouvert à tous. Ils sont une quinzaine. Il y a Séverine et Jan, de la Ligue communiste révolutionnaire ; Francis, qui adhère à Attac et SUD; David, socialiste tendance Mélenchon ; Laurent, des jeunesses communistes ; Manu, le libertaire... Un militant Verts est passé en coup de vent. On se parle avec des mots choisis de ce qui rassemble. «Services publics», «aide aux salariés en bagarre».
«Bosser». Un candidat unique du non de gauche ? L