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Libération

Jospin entre le G de Goscinny et le L de Lénine

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publié le 7 novembre 2005 à 4h25

Jean-Pierre est taquin. Il dit être venu «pour l'imposition des mains». Militant socialiste dans la même section que Lionel Jospin, ce quadra a pourtant l'habitude de côtoyer le grand homme. Parfois même de le toucher. Mais ce samedi, c'est spécial. Le «simple militant» Lionel s'est mué en auteur à succès. Mais aussi en «guide» du PS.

Avant d'être appelé à voter mercredi pour départager cinq motions en concurrence au congrès du Mans, l'adhérent socialiste est convoqué ce samedi de pluie pour 11 heures, au premier étage du centre de formation des apprentis aux métiers de bouche de la rue des Fillettes (Paris XVIIIe). Le dernier fan en sortira, en même temps que le retraité de la vie politique mais pas publique, quatre heures plus tard.

De quoi choper un «signature elbow», témoigne le tennisman Jospin. 700 dédicaces selon les organisateurs, sans doute moins selon la presse qui n'était pas invitée et rien du tout selon la police qui n'était pas présente. Les quelque 7 000 militants PS parisiens avaient reçu une invitation : il y a donc eu 10 % de réponses positives. Est-ce à dire que la cote d'amour de l'ex-candidat à la présidentielle serait en déclin ? Pas sûr. En revanche, elle change de nature. Jadis, on venait admirer le futur chef de l'Etat. Désormais, on vient au mieux écouter son oracle. Mais le plus souvent pour une simple «imposition des mains», un contact physique avec une idole qu'on range ensuite sur sa bibliothèque, entre la lettre G comme Goscinny et la lettre L co