A trois jours du vote des militants socialistes pour le congrès du Mans du 18 au 20 novembre, Vincent Peillon, leader du Nouveau Parti socialiste avec Henri Emmanuelli et Arnaud Montebourg, réclame un changement d'orientation et de direction.
Le Mans sera-t-il, comme le souhaite François Hollande, le congrès du projet ?
C'est un congrès qui esquive le débat de fond. Les Français ne comprennent pas nos débats, juste qu'il existe pléthore d'ambitions individuelles concurrentes. Ce n'est pas la première fois que nous tenons un congrès inutile : si nous n'y prenons garde, nous risquons de sortir du congrès du Mans aussi invertébrés qu'après celui de Dijon, en mai 2003.
La faute à qui ?
Aux mauvaises querelles permanentes que cherche François Hollande. Le débat entre réformistes et révolutionnaires ? Faux clivage. Abroger ou proposer ? Faux clivage. Tentation de l'extrême gauche contre préservation de l'identité PS ? Faux débat. Au lieu de poser les vrais enjeux sur l'Europe, les institutions, la question sociale, le pouvoir d'achat, Hollande ajoute du désordre à la confusion en mettant sans cesse en avant les questions de pouvoir et de personnes.
Pourquoi ne dites-vous pas dès aujourd'hui que vous êtes candidat à sa succession ?
Le débat et le vote sont d'abord sur l'orientation. Ce n'est qu'après que nous désignerons le premier secrétaire. En braquant les projecteurs sur cette question, François Hollande révèle surtout qu'il ne cherche pas prioritairement la synthèse. Si on veut des