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Libération

Echos du Mans

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publié le 8 novembre 2005 à 4h28

Ça chauffe au PS. Tout d'abord, voilà que la sincérité du scrutin de demain, au cours duquel les 120 000 militants vont départager les cinq motions en lice pour le congrès du Mans, est mise en cause. «Quand j'entends Robert Navarro [responsable de la fédération de l'Hérault, ndlr], dire : "Il faut se battre comme des chiens", j'entends : "Il faut tricher comme des bêtes".» A quelques heures de ce vote crucial, cette accusation de Pascal Popelin, responsable fabiusien de la fédération de Seine-Saint-Denis, en dit long sur l'ambiance qui règne chez les socialistes.

Hier, les amis de Laurent Fabius se sont mobilisés pour pointer les nombreux contentieux qui subsistent, selon eux, dans l'organisation du scrutin, notamment dans le Pas-de-Calais, la plus grosse fédération de France : horaires aléatoires d'ouverture des bureaux de vote, adresses mystérieuses de certains bureaux de vote... Les amis de l'ex-Premier ministre préviennent que si la suspicion n'est pas levée, ils demanderont «la non-prise en compte des résultats» là où les procédures de contrôle ont été impossibles : «La direction nous fait la leçon sur le respect de la démocratie. Qu'elle commence par appliquer le règlement», disent-ils.

Côté direction, justement, François Hollande veut faire preuve de réalisme. Une victoire de la gauche en 2007 «n'est pas acquise», a assuré le numéro 1 socialiste dans le Progrès d'hier. Pourtant, note-t-il, «aujourd'hui, toutes les conditions d'une défaite de la droite sont réunies».

Alor