Nantes, envoyé spécial.

C'est l'un des «monsieur Congrès». Philippe Rouxel est l'un des quatre permanents de la fédération PS de Loire-Atlantique, qui compte quelque 2 500 adhérents pour 54 sections. Depuis six mois au moins, ce trentenaire, fonctionnaire territorial mis à disposition, s'efforce de satisfaire tout le monde, de ne frustrer aucune motion, de ne (se) fâcher (avec) aucun de ses représentants. Car, comme il le résume, «en période de congrès, je suis salarié de tous les élus et de chaque militant». Embauché en octobre 2002, sept mois avant le congrès de Dijon, Philippe Rouxel ne cache pas sa préférence pour la motion de François Hollande et celle de son employeur, premier secrétaire fédéral, Alain Gralepois. Mais, durant cette période délicate, il met «un mouchoir sur [ses] convictions».

Demain, c'est lui qui collectera les résultats du vote sur les motions, en compagnie d'Anne, chargée de tenir le fichier des adhérents, et de Pascale, la secrétaire de la fédération. «On appelle les sections vers 22 heures, on leur demande les résultats. Après vérification, on les adresse à Solférino [le siège national du PS].» A priori, contrairement à d'autres fédérations, il ne devrait pas y avoir de contestation du scrutin : «Anne tient parfaitement le fichier, jour après jour, prévient Philippe. La liste des électeurs a même été validée par les instances fédérales.»

Afin que chacun dispose des mêmes chances, la fédération a alloué à chaque motion la même somme (1 000 euros), qui