Après les chefs de file de deux autres motions, François Hollande puis Vincent Peillon, place à un représentant du troisième texte de poids, «Rassembler à gauche», soumis demain au vote des militants PS. Laurent Fabius n'ayant pas souhaité nous répondre, Libération interroge son second signataire, le sénateur de l'Essonne, Jean-Luc Mélenchon.
Congrès du projet ou congrès de trop ?
On patauge ! François Hollande a fui la clarification qu'il réclamait en convoquant le congrès. Il a passé son temps à brouiller les cartes. Résultat : c'est le congrès le plus insaisissable que j'ai vécu. A présent Dominique Strauss-Kahn avoue que le seul enjeu du Mans c'est de faire que François Hollande reste premier secrétaire ! Ça vole bas ! Pourtant, il y a un tel besoin de changement ! On devrait être plutôt en train de discuter franchement des deux seules orientations socialistes globales et cohérentes en présence : celle portée par Laurent Fabius et celle de Dominique Strauss-Kahn. Elles fondent deux programmes socialistes différents pour l'élection présidentielle.
Pourquoi en revenir à la présidentielle ?
C'est une hypocrisie totale de dire qu'il y aurait, d'un côté, notre congrès, de l'autre, la désignation de notre candidat. Il y a un rapport étroit entre l'orientation que nous choisirons et la personne qui la portera. En retardant la décision, François Hollande veut se redonner une chance d'être candidat. Cette stratégie a un coût : un an de confusion supplémentaire.
Fabius est donc votre c