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Libération

Trois motions, trois enjeux

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Du succès ­ ou non ­ de ces textes dépend l'avenir de leurs leaders.
publié le 9 novembre 2005 à 4h28

Des réunions tous les jours, mais une campagne atone. Un congrès baptisé «du projet», mais des querelles de présidentiables quasi quotidiennes : le vote des militants socialistes aujourd'hui va marquer la fin d'une campagne interne étonnante, avant un congrès du Mans (du 18 au 20 novembre) pourtant crucial à moins de deux ans de la présidentielle. Tour d'horizon des enjeux pour les trois grandes motions, les deux «petites» ­ celle des pourfendeurs de la société de croissance d'Utopia et celle du social-libéral Jean-Marie Bockel ­ étant promises au rôle de figuration.

«Réussir à gauche»

Hollande joue gros

Affaibli par le non à la Constitution européenne, François Hollande remet son mandat en jeu. Le premier secrétaire joue gros puisqu'il a d'ores et déjà annoncé que si son texte n'obtenait pas la majorité, il ne se livrerait pas au Mans à des combinaisons arithmétiques pour conserver son poste. En septembre, il a commis l'erreur de crier victoire trop tôt. Et pris le risque de démobiliser ses troupes. C'est la principale inquiétude de la direction : «Avec 100 000 votants, nous pouvons obtenir 55 %. S'ils ne sont que 90 000 à se déplacer, nous serons plus proches de 50 %», confie un «compteur» de l'actuelle majorité. La compétition en son sein entre présidentiables (Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal, voire Lionel Jospin) n'a sans doute pas contribué à dynamiser les troupes. Hollande devrait pouvoir compter sur le poids toujours déterminant des grandes fédérations,