A Lille
Petits arrangements entre ennemis. Après quarante-huit heures de haute lutte, Laurent Fabius a obtenu ce qu'il cherchait : donner le sentiment qu'il gardait toutes ses chances pour la présidentielle. Pour cela, il devait atteindre voire dépasser la barre des 20 % au congrès du Mans. C'est fait depuis vendredi. Comme l'explique son ami, Claude Bartolone : «La politique est faite de symboles. En dessous de 20, le symbole n'était pas bon.» Au-dessus, «c'est une victoire». Mercredi soir, les premiers résultats le créditaient de 19 % des suffrages socialistes. Vendredi, des données «quasi définitives» fournies par le porte-parole du PS, Julien Dray, lui accordaient un généreux 21,21 %. François Hollande et sa motion 1 est crédité de 53,71 % tandis que le NPS du trio Peillon-Emmanuelli-Montebourg (motion 5) descend sous la barre des 25 % à 23,65 %. En quarante-huit heures, c'est le principe des urnes communicantes entre motions qui a fonctionné.
Les marchandages se sont surtout concentrés dans la première fédération du PS, le Pas-de-Calais. Mercredi soir, les premiers résultats donnent 71 % à Hollande, 19 % aux fabiusiens, 10 % pour le NPS. Jeudi soir, le congrès fédéral entérine les résultats définitifs. Motion 1 : 66,46 %. Motion 2: 25,17 %. Motion 5: 7,05 %. A la tribune, le mandataire fédéral fabiusien, Vincent Léna approuve ces résultats. Dans l'après-midi, il s'était livré selon son expression à «un petit jeu» avec ses partisans des autres motions. Section après sectio