Opération déminage. C'est après la journée d'action du 4 octobre qui avait mis dans la rue près d'un million de personnes, que Dominique de Villepin avait pris l'initiative de consulter les partenaires sociaux. Cette semaine, il a reçu François Chérèque (CFDT), Bernard Thibault (CGT) et Laurence Parisot (Medef). Jean-Claude Mailly (FO) le rencontrera lundi et les autres partenaires feront le déplacement à Matignon d'ici à la fin du mois. En fixant ces rendez-vous, le Premier ministre espérait ainsi désamorcer la tension sociale croissante, marquée par le conflit de la SNCM, des dockers de Marseille et l'annonce de suppressions d'emplois notamment chez Hewlett-Packard.
Tension. La soudaine flambée de violence dans les cités a relégué au second plan cette actualité sociale. Pour autant, la tension ne s'est pas apaisée. Jeudi, Bernard Thibault est sorti de son entrevue à Matignon «sans avoir le sentiment d'avoir commencé à être entendu». La CGT envisage, une nouvelle journée d'action interprofessionnelle. Et, jeudi, le patron de la CGT retenait de son entretien «une motivation supplémentaire à appeler les salariés à se mobiliser de nouveau». Les chauffeurs d'autobus marseillais de la RTM n'ont pas attendu longtemps pour répondre à cet appel : dès vendredi, ils ont déposé un nouveau préavis de grève, pour relancer leur mouvement suspendu après l'invalidation par le tribunal de Marseille du premier préavis (lire page 20). Et, à la SNCF, les cheminots CGT, SUD-Rail, FO et autonomes