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Libération
Interview

«Assumons nos désaccords»

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publié le 14 novembre 2005 à 4h33

Arnaud Montebourg, l'un des leaders du Nouveau Parti socialiste, revient sur le vote des militants du PS qui lui ont accordé 23,5 % de leurs voix. Alors que les débats sont lancés pour savoir si les socialistes se rassembleront au congrès du Mans, il explique quelle sera l'attitude du NPS.

Comment analysez-vous les résultats de mercredi ?

Le combat pour la rénovation progresse. En dehors des grandes fédérations où nous avons quelques inquiétudes de manipulations, le vote des militants est une défaite pour la direction. Elle se retrouve avec une majorité fragile et divisée. Le NPS constate en revanche une grande pénétration de ses idées. Nous représentons désormais un quart du parti, ce qui n'est pas sans conséquence pour l'avenir.

Laurent Fabius propose la synthèse. Y êtes-vous favorable ?

Nul ne peut douter du patriotisme de parti du NPS, qui a montré plus que d'autres qu'il savait respecter les choix collectifs qui nous engagent. Mais pour se rassembler, le PS devra profondément évoluer dans son projet. Les désaccords de fond devront être surmontés. Le NPS défendra jusqu'au bout ses projets de rénovation. Je pense évidemment à la VIe République, mais aussi aux questions sociales, à la nécessité d'un traité social européen, à la République européenne ou à la révision de l'OMC. Autant de propositions qui supposent une véritable confrontation avec nos adversaires politiques et économiques. Quant à la rénovation du parti, elle reste à faire. Le PS est aujourd'hui un parti d'élus p