Menu
Libération

Quand Le Pen remercie Sarkozy

Article réservé aux abonnés
Pour le chef du FN, les mesures prises par le ministre apportent de l'eau à son moulin.
publié le 14 novembre 2005 à 4h33

Si Jean-Marie Le Pen est resté relativement silencieux depuis le début des violences en banlieue, c'est sans doute parce qu'il trouve que le travail du gouvernement, et plus particulièrement celui de Nicolas Sarkozy, va dans le bon sens. «Je ne suis pas de ceux qui vont chercher des poux dans la tête de M. Sarkozy, a-t-il déclaré, hier soir, au Grand Jury RTL-LCI-le Figaro. S'il réussit, ce que je ne crois pas sur le moyen et le long terme, je l'applaudirai.» Le président du Front national apprécie particulièrement la décision du ministre de l'Intérieur d'expulser les étrangers arrêtés lors des émeutes : «C'est une excellente chose», a dit Le Pen, ravi de voir Sarkozy revenir sur la double peine qu'il avait lui-même réformée.

Deux autres mesures ont reçu l'imprimatur du vieux leader d'extrême droite : l'instauration de l'état d'urgence («une bonne chose, je suis d'avis de le perpétuer»), et l'abaissement à 14 ans de l'âge d'entrée en apprentissage («une bonne réponse du gouvernement»). Le Pen est persuadé que, en reprenant certaines propositions du FN, Sarkozy ne fait que lui dégager la route vers l'Elysée : «Ce que dit et fait M. Sarkozy conduit les gens à penser que Le Pen avait raison (...) L'original vaut mieux que la copie.»

Pour le reste, le président du FN, qui dit faire face à «un torrent d'adhésions nouvelles» depuis quinze jours, a estimé que le gouvernement ne s'attaquait pas «à l'essentiel», à savoir «l'immigration massive incontrôlée du tiers-monde», qu'il a quali