Les socialistes ont les yeux braqués sur eux-mêmes. Leurs alliés à gauche les regardent à peine. A quelques jours du congrès PS du Mans qui s'ouvre vendredi, Libération a interrogé les formations de l'ex-gauche plurielle, ainsi que la LCR, pour savoir ce qu'elles attendent du premier parti de l'opposition.
Les Verts craignent un «congrès de dupes»
Habitués aux railleries sur le joyeux foutoir qui prévaut dans leur parti, les Verts s'en tenaient, hier, à une langue de bois compatissante. Pour leur secrétaire national, Yann Wehrling, «l'essentiel, c'est qu'après le congrès on soit tous en ordre de marche pour gagner les élections en 2007». Pas question de s'ingérer plus avant dans les affaires socialistes. Dans la perspective des négociations à venir notamment sur le partage des circonscriptions législatives , le porte-parole, Sergio Coronado, précise que «les Verts ont besoin d'interlocuteurs crédibles qui puissent engager la parole du PS». Car les écologistes craignent par-dessus tout «le poids excessif des barons locaux du PS». Comme beaucoup de ses amis, Sergio Coronado ne se fait qu'assez peu d'illusion : «Je crains un congrès de dupes. Le Mans ne sera sans doute que le premier acte du long processus de désignation du candidat socialiste à la présidentielle. Ils vont se regarder en chiens de faïence pendant un an.» Selon lui, il est à craindre que le PS en reste à un «débat de posture» et passe à côté des vrais débats. Le député Noël Mamère, candidat à la candidature pou