Après les dépouillements, les calculs continuent. Depuis le vote des militants mercredi dernier, les états-majors du Parti socialiste refont le tour de France calculette en main. Pas tant pour continuer de contester les scores, mission qui revient à la commission des conflits, que pour s'assurer de la nouvelle géographie socialiste. Enjeu : la couleur des fédérations. Et donc l'assise de chaque courant au sein des instances du parti. François Hollande et ses «amis», Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang ou Martine Aubry, disposeront au conseil national et au bureau national de la majorité absolue. Ce n'était plus le cas depuis l'éviction de la direction de Laurent Fabius en juin. La composition du secrétariat national le «gouvernement» du parti dépendra, elle, des discussions en cours sur la fameuse «synthèse». Si le congrès du Mans y aboutit ce week-end, les minorités feront leur entrée dans la direction, si elle échoue, la direction restera «homogène», comme disent les amis de Hollande.
Contrebalancer. Le poids des fédérations sera déterminant lors du processus de désignation du candidat à la présidentielle prévu dans un an. Les militants ayant souvent coutume de «voter au canon», c'est-à-dire de suivre la consigne du chef local, disposer d'un premier fédéral ami, c'est s'assurer un matelas de voix, mais aussi le moyen de renforcer ou de contrebalancer l'influence des élus, maires, députés ou conseillers généraux. Cet enjeu explique les bagarres en cours dans les fédération