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Libération

Royal, reine des premières 24 heures au Mans.

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Vendredi, l'ex-ministre a débarqué au congrès du PS forte de son statut d'élyséenne dans les sondages.
publié le 19 novembre 2005 à 4h38

Le Mans, envoyés spéciaux.

Ils sont arrivés ensemble, ou plutôt en même temps. Lui quelques pas devant, elle un peu en retrait. Vendredi midi, le couple Hollande-Royal a débarqué d'un même pas du TGV qui les amenait de Paris pour ouvrir le congrès du PS au Mans jusqu'à dimanche. Mais lorsqu'ils sont arrivés dans le hall de la gare, la présidente de la région Poitou-Charentes a laissé quelques mètres d'avance à son compagnon premier secrétaire. Et, d'un coup, la nuée d'objectifs qui les suivait a freiné, titubé, hésité. Puis s'est fendue en deux groupes, les uns collant à la foulée de François Hollande quand les autres attendaient celle de Ségolène Royal, qui a rallié depuis quelques semaines la longue cohorte des ambitieux socialistes.

Arrivé sur le site du congrès, contigu au circuit des 24 heures, le même ballet médiatique s'est reproduit, un peu pour lui, beaucoup pour elle. Quelques militants se sont retournés sur son passage, plutôt admiratifs. L'ancienne ministre a aussitôt indiqué qu'elle ne parlerait pas tout de suite, sans que nul ne l'ait incitée à se taire : «Si j'avais reçu des consignes, je serais plutôt du genre à les transgresser...» Puis la militante des Deux-Sèvres a rejoint le banc de sa fédération dans la grande salle obscure du Parc des expositions, qui sert de cadre aux débats.

Prénom. Après avoir éveillé l'attention des Français, Ségolène Royal percera-t-elle les moqueries, voire l'hostilité, de la plupart des socialistes ? Le thermomètre des sondages fais