A peine réinstallé sur son trône, François Hollande était hier de retour en cuisine. Seul candidat à sa succession, le premier secrétaire du Parti socialiste était assuré de sa réélection. Jeudi, les militants du PS se sont prononcés à environ 80 % pour sa reconduction comme numéro un, avec un taux de participation de 70 %. «Il n'y avait pas de suspense», reconnaît Julien Dray, le porte-parole du PS, pour justifier une participation en recul par rapport au vote du 9 novembre sur les textes d'orientation au congrès du Mans. Dans certains départements, des élus reconnaissent qu'ils ont peiné à mobiliser des militants qui auraient eu du mal à avaler la fameuse «synthèse» conclue au Mans entre tous les courants. Ainsi, dans la plus grosse fédération, celle du Pas-de-Calais, seuls 50 % des 12 000 militants se sont déplacés.
Retour. La synthèse ne semble pas non plus évidente à réaliser pour composer la direction que Hollande doit annoncer samedi lors d'un Conseil national, à La Défense. Vendredi dans la soirée, la liste du secrétariat national n'était pas bouclée. Les amis de Laurent Fabius et des représentants du Nouveau Parti socialiste (NPS) devaient y faire leur entrée. Avec environ une demi-douzaine de postes pour chacun de ces deux courants. Martine Aubry, proche de François Hollande, pourrait faire son retour au secrétariat national, en charge des affaires sociales.
Boutiques. Mais les sons de cloche variaient sur «la qualité du dialogue». «Bonne» pour les uns, «tendue» pour