Motions, vote et peut-être synthèse... Après le PS, l'UDF va bientôt connaître les délices et sans doute les travers de la démocratie interne. Lors du comité exécutif du parti qui doit se tenir mardi, François Bayrou va proposer que soit mise aux voix une motion d'orientation générale qui confirmerait sa stratégie d'autonomie vis-à-vis de l'UMP. Une minirévolution pour la formation centriste, peu habituée à ce genre de grand-messe militante. Mais l'heure est si grave que Bayrou n'a pas hésité longtemps avant de lancer cet appel inédit à la base. Il s'agit pour lui de répondre à la double accusation du ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, qui conteste à la fois sa ligne séparatiste et sa façon quelque peu autoritaire de gérer le parti. En proposant d'organiser un vote des militants, sans doute en février, le leader centriste entend imposer une «épreuve de vérité» à son ex-ami Robien.
Ouailles. Le seul ministre UDF du gouvernement, déjà suspendu des instances dirigeantes, a pourtant des arguments à faire valoir. Si Bayrou a voté, mercredi, pour la première fois contre le budget de l'Etat, entraînant dans son sillage la moitié du groupe UDF à l'Assemblée nationale, l'autre moitié a préféré s'abstenir ou ne pas prendre part au vote. Le suppléant de Robien dans la Somme, Olivier Jardé, a même voté pour. C'est dire si la stratégie du leader centriste ne fait pas l'unanimité. D'autant que la partie s'annonce encore plus serrée au Sénat où le groupe UDF dispose de